Document Type

Article

Publication Date

1996

Source Publication

Canadian Journal of Law and Society/Revue Canadienne Droit et Société. Volume 11, Issue 1 (1996), p. 141-176.

Abstract

Decisions about taxation and government spending have great political significance: they affect the distribution of income and wealth and the nature and degree of class, gender and other social inequalities. However, tax and budgetary issues are frequently constructed as technical matters that can be resolved rationally according to economic, mathematical or other ostensibly neutral principles. The author examines the debate around budget deficits and recent sex equality challenges to the income tax system, and argues that both illustrate how technical discourses tend to deny the normative content of fiscal law and policy and to disqualify political opposition to the prevailing fiscal order as irrational, ideological and inexpert. The paper concludes by examining the discursive strategies of feminists and others interested in fiscal change. The author considers how feminists might respond to, and even harness, the power of technical knowledge in struggling for tax and expenditure reforms while also challenging the oppressive features and depoliticizing tendencies of such discourses.

French Abstract

Les mesures fiscales et les décisions relatives aux dépenses publiques revêtent une grande importance : elles touchent la distribution du revenu et des richesses ainsi que la nature et l'étendue des inégalités d'ordre social. Toutefois, les questions d'ordres fiscal et budgétaire sont le plus souvent traitées comme des questions techniques qui commandent des solutions rationnelles reposant sur des principes économiques, mathématiques ou, du mains, en apparence neutres. Dans le présent article, l'auteure fait état du débat sur la question du déficit budgétaire et des récentes tentatives visant à dénoncer les inégalités de sexe existant dans le système fiscal; selon elle, cette polémique illustre la façon dont le jargon technique tend à masquer le contenu normatif de la politique et de la loi fiscales et à contrer toute forme d'opposition à l'ordre fiscal établi en la taxant d'irrationnelle, idéologique et simpliste. L'auteure conclut en faisant l'étude des stratégies discursives des groupes féministes et d'autres groupes visant le changement de la politique fiscale. Elle y suggère des méthodes permettant aux féministes de contrer à leur tour, sinon de neutraliser, le pouvoir du savoir technique afin d'obtenir les réformes fiscales et budgétaires voulues et remettre en question l'arbitraire et la tendance à la dépolitisation d'un tel jargon.

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