Document Type

Commentary

Publication Date

1992

Source Publication

McGill Law Journal/Revue de Droit de McGill. Volume 37, Number 4 (1992), p. 1135-1157.

Keywords

Canada; constitution; Criminal Code; obscenity; prohibition against sexually explicit material; proportionality test; R. v. Butler; S. 163(8)

Abstract

This comment provides a critique of the Supreme Court of Canada's decision in R. v. Butler, which held that section 163(8) of the Criminal Code, defining obscenity, is a reasonable limit on freedom of expression under section 1 of the Canadian Charter of Rights and Freedoms. Before discussing the Charter, the Court expanded the scope of section 163(8) to include a prohibition against sexually explicit material that is degrading or dehumanizing. Initially, the author is critical of the Court's methodology, which enlarged section 163(8) at the expense of expressive freedom, without even mentioning the Charter. Once the Court had interpreted the statute expansively, its Charter analysis became little more than an afterthought. By articulating the government's objective in broad, generalized terms and then applying a diluted proportionality test, the Court had little difficulty justifying the infringement on expressive freedom under section 1. The author takes issue with Butler's constitutional analysis before commenting more generally on the Court's failure to acknowledge the censorial implications of this decision.

French Abstract

Ce commentaire traite de l'arrêt R. c. Butler de la Cour suprême du Canada, qui a déclaré que l'article 163(8) du Code criminel définissant l'obscénité, est une limite raisonnable la liberté d'expression selon la Charte canadienne des droits et libertés. Avant même d'aborder la Charte, la Cour élargit la portée de l'article 163(8) pour le rendre applicable à la prohibition de produits sexuellement explicites qui sont dégradants ou déshumanisants. L'auteure trouve mal avisée cette méthodologie de la Cour suprême, qui consiste à étendre la portée de l'article 163(8) au détriment de la liberté d'expression, et ce sans avoir même fait mention de la Charte. Suite à son interprétation large de la disposition législative, l'analyse que fait la Cour en vertu de la Charte se présente presque comme une arrière-pensée. Articulant la finalité législative de cette disposition en termes généraux, puis diluant le test de proportionnalité, la Cour éprouve peu de difficultés à trouver justifiée qu'elle porte selon les paramètres de l'article premier l'atteinte à la liberté d'expression. L'auteure critique l'analyse constitutionnelle contenue dans l'arrêt Butler pour enfin nous livrer ses commentaires plus généraux sur le défaut de la Cour suprême de reconnaître les implications censoriales de sa décision.

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