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Journal of Law and Social Policy

Publication Date

9-7-2009

Document Type

Article

English Abstract

Gentrification is often described metaphorically as a form of ‘colonization,’ however in this paper I argue that gentrification comprises one strategy in the continued historical colonization of Indigenous peoples in the Canadian context, and more specifically in the settler city of Toronto. I propose that the colonial relationalities, both symbolic and material that give rise to the settler city, persist as a discipline on poor and Indigenous bodies, spaces and lands, through the capitalist way of life. Colonial relationalities are again heightened through gentrifications role in Toronto’s strivings for global city status in a neo-imperialist global economy. Gentrification is based on moral investments in the capitalist ideology of private property and monetary investments in shifting of property values. Investment in private property is fraught with the ethical contractions of land theft, exploitation, ongoing original accumulation, and displacement, which form the basis of homelessness and Indigenous marginalization in the city. However, gentrification theory and Marxist geography do not fully or consistently account for the implications of colonial history in the current understanding of gentrification. Neil Smith, for instance, relegates Indigenous history and epistemologies to an irrelevant past failing to unsettle or decolonize the notion of gentrification. Other Marxist theorists, who have attempted to connect issues of gentrification and colonization offer a way forward to a decolonized understanding, however, more engaged dialogue with Indigenous scholars and communities are necessary to continue this discussion in a more liberatory direction.

French Abstract

La gentrification est souvent décrite métaphoriquement comme une forme de « colonisation ». Dans cet article, j’avance que la gentrification n’est que l’une des stratégies de la colonisation historique des peuples autochtones qui se poursuit au Canada, et plus particulièrement dans la ville coloniale de Toronto. Les relationnalités coloniales à la fois symboliques et concrètes qui donnent naissance à la ville coloniale, persistent comme moyen de discipliner les corps, les espaces et les terres pauvres et autochtones, à travers le mode de vie capitaliste. Le rôle de la gentrification dans la quête de statut de ville mondiale de Toronto, dans le contexte de l’économie mondiale néo-impérialiste, intensifie encore une fois les relationnalités coloniales. La gentrification est fondée sur des investissement moraux dans l’idéologie capitaliste de la propriété privée et sur des investissements monétaires dans la fluctuation de la valeur de la propriété. L’investissement dans la propriété privée est empreint de manquements éthiques liés au vol des terres, à l’exploitation, à l’accumulation originale continue, et aux déplacements de population qui sont à l’origine du sans-abrisme et de la marginalisation autochtone dans la ville. Par ailleurs, la théorie de la gentrification et la géographie marxiste n’expliquent pas complètement ou uniformément le lien entre l’histoire coloniale et la compréhension actuelle de la gentrification. Par exemple, Neil Smith considère que les épistémologies et l’histoire autochtones ne sont qu’une tentative passée de déstabiliser ou de décoloniser la notion de gentrification, une tentative qui n’a pas fonctionné et qui n’est pas pertinente. D’autres théories marxistes ont tenté de faire des liens entre les questions de gentrification et de colonisation en favorisant une compréhension décolonisée de celles-ci. Il demeure toutefois nécessaire de créer un dialogue avec les universitaires et les communautés autochtones pour poursuivre cette discussion de manière plus libératoire.

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