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Journal of Law and Social Policy

Publication Date

1-1-2017

Document Type

Article

English Abstract

Internationally, human trafficking intervention, research, and policy-making has leaned towards sex trafficking rather than labour trafficking. Aiming to understand the characteristics of labour trafficking within Canada, a country considered by many to have strong labour protections and clear pathways for labour migration, this article reports on a review of documented cases over the past fifteen years in Canada where labour exploitation intersected with coercion. Our analysis is centred on the notion that this is the crux of what constitutes labour trafficking—coercion being used to facilitate labour exploitation. In total, we collected thirty-six cases, involving an estimated 243 victims, and we placed these within a matrix that crosses gradations of labour exploitation (deception, labour standard violations, and occupational health and safety (OHS) violations) with gradations of coercion (from systemic to direct). We collected these cases through a scan of media, governmental, academic, and legal sources. A new contribution to the literature, this exploitation-coercion matrix helps to highlight limitations in current approaches to the identification and response to labour trafficking in Canada. Our study results demonstrate: 1) the degree to which precarious immigration status is central to labour trafficking; 2) that this trafficking is frequently practised by small business owners in legal employment sectors; and 3) that there is a high presence of men and low presence of minors as victims. These findings contrast with the archetypal portraits found in much of the trafficking media and literature of the trafficking victim as young and female and the trafficker as organized criminal.

French Abstract

À l’internationale, l’intervention, la recherche, et le développement de politiques sur la traite des personnes se sont penchés sur la traite aux fins d’exploitation sexuelle plutôt que de travail forcé. En tentant de comprendre les caractéristiques de la traite aux fins de travail forcé au Canada, un pays qui selon plusieurs offre des protections robustes pour les travailleuses et les travailleurs et un parcours clair pour la migration de travail, cet article présente les conclusions d’un examen de cas documentés au cours des quinze dernières années au Canada, où l’exploitation au travail et la coercition s’entrecoupent. Notre analyse démontre qu’il s’agit là de l’essence de la traite aux fins de travail forcé — la coercition utilisée pour favoriser l’exploitation au travail. Nous avons recueilli trente-six cas en tout, qui impliquent environ 243 victimes. Nous les avons placés dans une matrice sur laquelle s’entrecoupent une échelle relative à l’exploitation au travail (tromperie, violations des normes du travail, et violations des dispositions en matière de santé et sécurité au travail) et une échelle relative à la coercition (de la coercition systémique à la coercition directe). Nous avons recueilli ces cas en faisant une revue de sources médiatiques, gouvernementales, universitaires et juridiques. Cette matrice exploitation-coercition constitue une nouvelle contribution à la littérature et aide à souligner les limites des approches actuelles à la reconnaissance et à la réponse à l’exploitation au travail au Canada. Les résultats de notre étude démontrent : 1) jusqu’à quel point le statut d’immigration précaire est au centre de l’exploitation au travail ; 2) que ce type de traite est pratiqué fréquemment par les propriétaires de petites entreprises dans des secteurs d’emploi légaux ; et 3) que les hommes sont très nombreux et les mineurs peu nombreux parmi les victimes. Ces conclusions sont différentes de l’archétype de la victime dans les médias et la littérature sur la traite, comme étant une jeune femme, et de celui du trafiquant, comme étant un membre du crime organisé.

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