Document Type

Article

Publication Date

2015

Source Publication

Windsor Yearbook of Access to Justice

Abstract

For women seeking to extricate themselves from the web of entrapment woven together by the multiple threads that make up the coercive control repertoire of their abusive intimate partners, it is often difficult to avoid engagement with legal systems. Yet, the legal systems they encounter—criminal, family, child welfare, immigration among them—are frequently unwelcoming (if not hostile), controlling, demeaning, fragmented and contradictory. While there has been a recent explosion of interest in “access to justice,” little attention has been paid to how we might conceptualize access to justice in a manner that speaks meaningfully to the circumstances of women who experience abuse in their intimate relationships. For such women, access to justice is curtailed not only by lack of representation, delays, costs, and procedural complexities—the obstacles commonly associated with access to justice failings—but by three inter-related phenomena: the enduring hold of an incident-based understanding of domestic violence; the failure of legal actors to curb men’s strategic use of legal systems to further their power; and the host of complications—contradictory expectations, inconsistent orders, repetitious proceedings, sweeping surveillance—that arise when women are compelled to navigate multiple intersecting legal systems. What is required, I argue, is a conceptualization of access to justice that places women’s safety and well-being at its core.

French Abstract

Dans la plupart des cas, les femmes qui veulent se sortir de l’enfer de la violence conjugale et échapper au contrôle de leur conjoint abusif n’ont d’autre choix que de se tourner vers les systèmes judiciaires. Pourtant, ceux qui s’offrent à elles, que ce soit en matière criminelle ou familiale, ou encore en matière d’immigration ou de protection de l’enfance, sont souvent peu accueillants (sinon hostiles), en plus d’être contrôlants, rabaissants, fragmentés et contradictoires. Malgré le très grand intérêt que suscite depuis quelque temps l’accès à la justice, une attention dérisoire a été accordée à la façon de conceptualiser cet accès afin de vraiment aider les femmes aux prises avec la violence conjugale. Pour ces femmes, l’accès à la justice est entravé non seulement par des services de représentation inadéquats ainsi que par les délais, les coûts et les complexités liés à la procédure, soit les obstacles habituellement associés aux failles de l’accès à la justice, mais également par trois phénomènes interdépendants : une perception tenace de la violence familiale axée sur l’incident; l’incapacité des intervenants juridiques de freiner les hommes qui se servent astucieusement des systèmes judiciaires pour accroître leur domination et la myriade de complications – attentes contradictoires, ordonnances incompatibles, procédures répétitives, surveillance envahissante – qui surviennent lorsque les femmes doivent naviguer dans les méandres de plusieurs systèmes judiciaires qui s’entrecroisent. À mon avis, il est impératif de parvenir à une conceptualisation de l’accès à la justice qui est axée d’abord et avant tout sur la sécurité et le bien-être des femmes.

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