Document Type

Article

Publication Date

2005

Source Publication

McGill Law Journal/Revue de Droit de McGill. Volume 50, Number 4 (2005), p. 899-949.

Keywords

Israel; Cartography

Abstract

The relationship between cartography and law provides a unique focus through which to examine mixed legal jurisdictions. Through an exploration of the various uses of law, cartography, and nation building, the author postulates that mixed legal jurisdictions are created through the subtle incorporation of the originally unfamiliar “Other”. In Canada, European settlers asserted sovereignty through the mapping and naming of territory in ways that did not accord with traditional Aboriginal patterns of usage or conceptualizations of space. The eventual creation of a legal middle ground between these peoples, as articulated by Richard White, is the basis of the author’s analysis of Israel/Palestine. From the middle ground of mutual understanding, which is an alternative to the use of force, there is a potential for alternative cartographies and legal traditions to emerge. The centrality of the Holy Land in all three monotheistic religions has led to a proliferation of maps of that region, all of which communicate information that surpasses the mere physical description of the place. Both maps and laws are sources of authority that seek to orient an individual’s intellectual perception of reality. Modern cartography recognizes that it is an ethnocentric projection to assume that there is a single conceptualization of space through which all others must be assessed. The author theorizes that certain silences in maps parallel silences in law, and that the contemporary focus on both is an attempt to promote social justice by attending to those who are ignored or marginalized by both of these disciplines. Maps depict the physical borders of modern states, as well as the borders of legal jurisdictions. In defining these boundaries, the power creating the map superimposes a system of measurement that is the basis of future property transactions. The system selected is inextricably linked to specific conceptions of governance, society, and control. The result of these linkages is that maps are literally a reflection of the power that created them. The middle ground between those with the power to create official maps and those without such power emerges by reading alternative maps in combination with other historical maps. The author suggests that this process requires subjective attention to the content of both official and alternative maps, in an effort to create a mutual understanding that is impossible when focusing solely on ideas such as “historical accuracy” and “correctness”.

French Abstract

Le lien entre cartographie et droit fournit une approche unique à la comparaison des juridictions de droits mixtes. L’exploration des différents emplois du droit, de la cartographie et de la construction étatique sert de base au postulat de l’auteure selon lequel les juridictions de droits mixtes sont le fruit de la subtile intégration d’un «Autre» originellement inconnu. Au Canada, les colonisateurs européens firent respecter leur souveraineté sur le territoire en le renommant et le délimitant d’une manière tout à fait étrangère aux conceptions de l’espace et coutumes autochtones traditionnelles. Partant de l’exemple de la création subséquente d’un terrain d’entente juridique entre ces peuples, tel que décrit par Richard White, l’auteure étend son analyse au cas israélo-palestinien. À partir d’un terrain d'entente caractérisé par la compréhension mutuelle, une alternative à l’emploi de la force, il est possible de voir apparaître des cartographies et traditions juridiques alternatives. La situation centrale de la Terre Sainte pour les trois religions monothéistes a mené à la prolifération des cartes de la région, communiquant toutes des informations qui dépassent la simple description de l’espace physique. Les cartes comme le droit sont des sources d’autorité qui cherchent à influencer la perception intellectuelle qu’un individu a de la réalité. Les cartographes modernes reconnaissent que penser qu’une seule conception de l’espace dicte toutes les autres relève de la projection ethnocentrique. L’auteure avance l’idée que certains mutismes cartographiques font écho à des mutismes juridiques et que l’intérêt que nous portons à ces vides est une tentative d’encourager la justice sociale en nous préoccupant de ceux qui sont ignorés ou marginalisés par ces deux disciplines. Les cartes tracent les frontières physiques entre les pays modernes, ainsi que les frontières juridictionnelles. En définissant ces frontières, les autorités à l’origine d'une carte y superposent un système de mesures qui constituera la base de transactions foncières futures. Le système choisi est inextricablement lié à des conceptions spécifiques de ce que sont le gouvernement, la société et le contrôle. Il en résulte que les cartes sont littéralement le reflet direct du pouvoir qui les a créées. Le terrain d’entente entre ceux qui ont le pouvoir de dessiner les cartes officielles et ceux qui n’ont pas ce pouvoir apparaît lorsqu’on se penche sur les cartes alternatives, en combinaison avec d'autres cartes historiques. L’auteure soumet que ce processus nécessite une attention subjective au tracé des cartes officielles et non officielles, afin de parvenir à une entente mutuelle autrement impossible si l’on ne s’attarde qu’à des principes tels l’«exactitude historique» et la «justesse».

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