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Keywords

Pardon--History; Parole--History; Administrative discretion--History; New York (State)

Document Type

Special Issue Article

Abstract

Historians of early-modern England and British colonies have productively applied Douglas Hay’s germinal study of mercy. In contrast, historians of the United States have overlooked the utility of the conceptual tools Hay provided to prize open the mitigation of punishment across time and place. In the decade that followed the First World War, disputes over the proper role of mercy and administrative discretion were as heated as they were in Hanoverian England. In Jazz Age New York, fears of gangsterism and concern over the apparent laxity of parole regulations put the proponents of Progressive penology on the defensive. This article asks what drove opinion against discretionary justice in the form of the pardon and parole, and traces the conditions that gave rise to judgments that discretionary justice was too frequent and injudicious. A new vision of order, fixated on penal certainty, came into sharp focus over the 1920s, when mandatory sentencing statutes were introduced. Yet gubernatorial clemency survived that crisis, and in 1930 parole was professionalized and placed under stricter management. This article confirms that modernity proved no match for discretionary justice. In its personal and administrative forms, discretion penetrates penal justice, despite the earnest drive to certainty and the persistent demands to terrorize criminals.

French Abstract

Les historiens de l’Angleterre et des colonies britanniques de l’époque moderne ont utilisé à l’envi l’étude préliminaire de Douglas Hay sur la clémence. En revanche, les historiens spécialistes des États-Unis ont négligé l’utilité des outils conceptuels proposés par M. Hay pour envisager l’allègement des sanctions en termes de durée et de lieu. Au cours de la décennie qui a suivi la Première Guerre mondiale, les débats sur le rôle de la clémence et de la discrétion administrative ont ainsi engendré des querelles aussi vives que dans l’Angleterre des Hanovre. À New York à l’ère du jazz, les craintes à l’égard du gangstérisme et l’inquiétude envers le laxisme apparent des règles en matière de libération conditionnelle ont mis les partisans de la pénologie progressiste sur la défensive. Cet article examine les facteurs qui ont mobilisé l’opinion contre la justice discrétionnaire, matérialisée sous la forme de la grâce et de la libération conditionnelle. Il retrace également les conditions dans lesquelles les tribunaux ont rendu des décisions jugeant la justice discrétionnaire trop fréquente et injuste. En effet, une nouvelle vision de l’ordre, axée sur la certitude pénale, est clairement apparue dans les années 1920, lorsque des lois sur les peines obligatoires ont été adoptées. Néanmoins, la clémence du gouvernement a survécu à cette crise et, en 1930, la libération conditionnelle a été confiée à des professionnels et assortie d’une gestion plus stricte. Cet article confirme que la modernité n’a eu aucune influence sur la justice discrétionnaire. Dans ses formes personnelles et administratives, la discrétion imprègne la justice pénale, en dépit d’un fort désir de certitude et des demandes persistantes pour terroriser les criminels.

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