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Keywords

Condominiums--Law and legislation; Home ownership; Mentally ill-Housing; Eviction; Antisocial personality disorders; Ontario; British Columbia

Document Type

Article

Abstract

Statutory condominium regimes facilitate massive increases in the density of owners. The courts are responding to this spatial reorganization of ownership by reconstructing what it means to be the owner of an interest in land. This article analyzes the ten cases over eight years (from 2008 to 2015) in which Canadian courts grant eviction and sale orders against owners within condominium for anti-social behaviour. The expulsion orders are new. Until these cases, ownership within condominium in Canadian common law jurisdictions was thought to be as robust as ownership outside condominium such that owners could not be expelled from condominium for anti-social behaviour. In addition to describing a new development in Canadian property law, the analysis reveals that some form of mental disorder appears to be a contributing factor in the majority of the cases. The article then argues that eviction and sale orders are not only reconstructing ownership, but also redistributing property. This is because the orders, although diminishing the security of property for some, enhance ownership for a great many more by providing a remedy—the physical and legal expulsion of an owner for chronic anti-social behaviour—that is not available to those outside condominium. Finally, the article argues that the judicial willingness to reconstruct ownership is a function, at least in part, of the spatial reorganization of owners. What it means to be an owner of land emerged from a context where owners were dispersed over the surface of the earth. Under statutory condominium regimes, owners can now be stacked in a vertical column many stories high. The article concludes by asking whether the judicial reconstruction of ownership is an appropriate response to the spatial reorganization of owners and the resulting challenges posed by anti-social behaviour when the behaviour is frequently attributable, at least in part, to some form of mental disorder.

French Abstract

Le régime législatif de la copropriété facilite une augmentation massive de la densité des propriétaires. Les tribunaux réagissent à cette réorganisation spatiale de la propriété en reformulant la signification du fait de posséder un intérêt foncier. Cet article analyse, sur une période de huit ans (de 2008 à 2015), les dix cas où les tribunaux canadiens ont ordonné l’éviction de copropriétaires et la vente de leurs biens en raison de comportements antisociaux. Ces ordonnances d’éviction sont nouvelles car, jusque là, sous le régime de la common law du Canada, le statut de copropriétaire était réputé aussi robuste que celui de propriétaire, de sorte qu’un copropriétaire ne pouvait pas être expulsé en raison de comportements antisociaux. En plus de décrire une évolution du droit canadien en matière de propriété, cette analyse révèle qu’une certaine forme de désordre mental semble être un facteur contributif dans la majorité de ces cas. L’article fait de plus valoir que les ordonnances d’éviction et de vente ne font pas que reformuler le droit de propriété, mais redistribuent également la propriété. C’est parce que ces ordonnances, même si elles réduisent pour certains la sécurité du droit de propriété, améliorent le droit de propriété de beaucoup d’autres en apportant un recours—l’éviction physique et juridique d’un copropriétaire pour comportement antisocial chronique—qui n’est pas accessible en dehors de la copropriété. Finalement, l’article fait valoir que l’accord des tribunaux pour reformuler le droit de propriété est sous-tendu, du moins en partie, par la réorganisation spatiale des propriétaires. Le statut de propriétaire foncier date d’une époque où les propriétaires étaient dispersés à la surface de la terre. Sous le régime législatif de la copropriété, les propriétaires peuvent désormais s’empiler sur plusieurs étages de hauteur. L’article se termine en s’interrogeant sur l’adéquation de la reformulation judiciaire du droit de propriété en réponse à la réorganisation spatiale des propriétaires et aux problèmes qui en découlent, résultant de comportements antisociaux, lorsque ces comportements sont fréquemment attribuables, du moins en partie, à une certaine forme de désordre mental.

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