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Keywords

Migrant agricultural laborers--Housing; Migrant agricultural laborers--Social conditions; Discrimination in housing; Ontario

Document Type

Article

Abstract

In this article, I tackle the controversy surrounding an application to convert an abandoned school into housing for migrant agricultural workers in Ontario. I examine how the written reactions of community residents to a proposed municipal zoning by-law amendment convey and invoke understandings of the legal regulation of temporary labour migration. Viewed through a legal consciousness analytical lens that has been reconstituted to attend to the material practices and contexts underpinning residents’ responses (a materialist approach to legal consciousness), the submissions intervene in the organization and regulation of agricultural labour. While rehearsing well-worn, racist colonial tropes, these responses (re)produce material outcomes affecting the working and social lives of migrant farm workers. I argue that residents’ overwhelming opposition to the bunk house proposal re-inscribes and even extends the unfree labour conditions in which these workers toil and dwell. In this way, residents perpetuate growers’ control not merely of labour power but also of racialized labouring bodies, deepening workers’ regulatory immobilization and hyper-exploitation.

French Abstract

Dans cet article, j’aborde la contre erse qui entoure un projet de transformer en Ontario une école désaffectée en pavillon d’hébergement pour travailleurs agricoles migrants. J’examine la manière dont les réactions par écrit de la population locale à une proposition d’amendement d’un règlement municipal de zonage représentent en l’invoquant leur interprétation du cadre juridique de la réglementation touchant la migration de la main-d’oeuvre temporaire. Examinés sous le prisme analytique de la conscience juridique reconstitué pour expliquer la pratique et le contexte matériels qui sous-tendent la réaction des résidents (une approche matérialiste de la conscience juridique), ces éléments s’interposent dans l’organisation et la réglementation du travail agricole. Tout en rabâchant des tropes éculés racistes et coloniaux, ces réactions entraînent des conséquences matérielles qui affectent la vie professionnelle et sociale des travailleurs agricoles migrants. Je prétends que l’opposition démesurée des résidents à la proposition d’aménager un pavillon dortoir rétablit et même aggrave le manque de liberté des conditions de travail et d’hébergement de ces travailleurs. Les résidents perpétuent ainsi la mainmise des exploitants agricoles non seulement sur la main-d’oeuvre, mais également sur son ethnicité, ce qui approfondit l’emprise de la réglementation sur les travailleurs et leur surexploitation.

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