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Authors

Oishik Sircar

Keywords

Civil rights; India

Document Type

Commentary

Abstract

How does neo-liberalism change the way we understand rights, law, and justice? With postcolonial and post-liberalization India as its focal point, this article attempts to disrupt the linear, progressive equation that holds that more laws equals more rights equals more justice. This is an equation that has informed and been informed by fundamental rights jurisprudence and law reform, the enactment of legislation to guarantee socio-economic rights, and many of the strategies of social movement activism in contemporary India. This article argues that while these developments have indeed proliferated a public culture of rights, they have simultaneously been accompanied by the militarization of the state and the privatization of state accountability. The result is a cruel paradox in which rights operate as spectacles that make the poor and the disadvantaged continue to repose faith in their emancipatory potential while the managerial and militarized state uses these spectacles to normalize its monopoly over violence. By looking at selected literary, legal, popular, and subaltern texts, the article proposes a radical reimagination of emancipation that is not trapped in the liberal narrative of rights, but rather is embedded in and embodied by the everyday and ordinary struggles of the poor.

French Abstract

En quoi le néolibéralisme change-t-il la façon dont nous comprenons les droits, le droit et la justice? En se penchant sur l'époque post-libéralisation de l’lnde postcoloniale, cet article tente d'ébranler l'équation linéaire progressive voulant qu'un plus grand nombre de lois entraîne un plus grand nombre de droits et par conséquent plus de justice. Cette équation repose sur la jurisprudence des droits fondamentaux et la réforme du droit, l'adoption de lois visant à garantir les droits socio-économiques et de nombreuses stratégies de l'activisme social de l'Inde contemporaine, et l'inspire à son tour. Cet article fait valoir que bien que ces développements aient effectivement disséminé dans le public une culture des droits, ils se sont accompagnés de la militarisation de l'État et de la privatisation de la responsabilisation de l'État. Il en a découlé un paradoxe cruel selon lequel les droits agissent comme un prisme qui fait que les personnes pauvres et désavantagées continuent de croire en leur potentiel d'émancipation, alors que l'État gestionnaire et militarisé à travers ce même prisme normalise son monopole sur la violence. En examinant certains textes choisis littéraires, juridiques, populaires et subalternes, cet article propose de jeter un nouveau regard radical sur l'émancipation qui ne reste pas prisonnier de la narration libérale des droits, mais qui fait plutôt partie intégrante des luttes quotidiennes ordinaires des pauvres.

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