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Authors

Angela Campbell

Keywords

Polygamy--Law and legislation; Sex discrimination against women; Canada

Document Type

Article

Abstract

Common portrayals of Canada's only openly polygamous community cast it as a space frozen in time, both socially and intellectually. "Bountiful," British Columbia is a sixty-five-year-old community comprised of followers of the Fundamentalist Church of Jesus Christ of Latter Day Saints (FLDS). Many residents espouse plural marriage as a central tenet of their faith, believing that the practice leads not only to a good terrestrial life but, also, to facilitated entry into the "celestial kingdom." Visual and written accounts of Bountiful routinely present the women of this community as submissive, silenced, and isolated. Their traditional dress, and the number of children often captured following or clinging to them, suggest conservatism, and possibly also social regression and exploitation. This imagery bolsters current legal approaches to plural marriage in Canada. In particular, the notion that gender inequality and oppression are inherent to polygamy serves to support the criminal prohibition of plural marriage. This article presents a counter-narrative to this common portrayal of the FLDS wife. It draws upon interviews conducted with twenty FLDS women who are, or who at one time were, Bountiful residents. In discussing matters related to family, reproduction, work, education, and their perception of law's approach to polygamy, participants cast Bountiful as a heterogeneous and dynamic social and political space where at least some women are able to wield considerable authority. Their stories are inconsistent with the dominant legal and social narrative about polygamy and its harms for women, and offer an opportunity for developing a more robust and nuanced appreciation of the implications of plural marriage for Bountiful's wives.

French Abstract

En général, on dépeint la seule communauté polygame du Canada comme un espace figé dans le temps socialement et intellectuellement. Constituée voici soixante-cinq ans, la communauté de « Bountiful », se compose de fidèles de l'Église fondamentaliste de Jésus-Christ des derniers jours (FLDS). De nombreux résidents adoptent le mariage « pluriel» (polygamie) comme doctrine capitale de leur confession, persuadés que cette coutume ne fait pas que garantir une vie terrestre vertueuse, mais facilite aussi leur entrée au « Royaume des Cieux ». Les témoignages oculaires et écrits au sujet de Bountiful ne manquent jamais de présenter les femmes de cette communauté comme des êtres soumis, réduits au silence et isolés. Leurs habits traditionnels et les nombreux enfants souvent à leur traîne ou accrochés à leurs jupes, font penser à un certain conservatisme, peut-être même à une régression sociale et à une forme d'exploitation. Cette représentation renforce les démarches juridiques actuelles envers le mariage pluriel au Canada. En particulier, la notion selon laquelle l'inégalité des sexes et l'oppression fondée sur le sexe sont inhérentes à la polygamie, sert à étayer l'interdiction pénale du mariage pluriel. Cet article propose une représentation contradictoire de ce portrait commun de l'épouse FLDS. Il s'inspire d'entrevues auprès de vingt femmes FLDS qui sont - ou furent - résidentes de Bountiful. En débattant les questions liées à la famille, à la reproduction, au travail, à l'éducation et à leur perception de la façon dont le droit traite la polygamie, les participantes font voir Bountiful comme .un espace politico-social hétérogène, dynamique, où quelques femmes au moins peuvent exercer une autorité considérable. Leurs parcours ne correspondent pas au récit juridique et social dominant concernant la polygamie et ses effets nocifs sur les femmes. Leur donner la parole permet de développer une appréciation mieux bâtie et plus nuancée des implications qu'exerce la polygamie sur tes femmes de Bountiful.

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