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Authors

Lise Gotell

Keywords

Canada. Canadian Charter of Rights and Freedoms; Rape--Law and legislation; Disclosure of information--Law and legislation; Privacy, Right of; Canada

Document Type

Article

Abstract

This article explores the current state of Canadian law on the production and disclosure of complainants' records to reflect upon the implications of the Canadian Charter of Rights and Freedoms for Canadian sexual assault law and jurisprudence. Some scholars assert that the Supreme Court's decision in R. v. Mills, upholding section 278 of the Criminal Code governing access to complainants' records, constitutes an erosion of accuseds' rights and an unjustified compromise of constitutional standards. By contrast, this article demonstrates that R. v. Mills is a highly contradictory decision that can be read as creating an interpretation of section 278 that privileges defendants' rights and undermines the protections that the legislative regime sought to erect. Emerging out of the tensions inscribed within Mills, recent decisions continue to privilege the legal rights of the accused and to reinforce a liberal legalistic construction of sexual violence. Privacy, posed as a "right" to contain narratives of sexualized violence within a bounded personal space, may provide but tenuous protection against vigorous pursuit of records by defence counsel. When complainants can be constructed as failing to enact the characteristics of ideal victimhood, their entitlement to privacy is discounted. Through a discursive analysis of the case law on access to complainants' records, the article contends that the mechanism of disclosure constitutes the central contemporary enactment of the hysterization of the rape victim.

French Abstract

Cet article examine le droit canadien vis-à-vis la communication de dossiers dans les poursuites relatives à une infraction d'ordre sexuel et offre une réflexion sur les répercussions de la Charte canadienne des droits et des libertés sur la loi et la jurisprudence en matière d'agression sexuelle. Certains auteurs affirment que la ratio dans la décision R. c. Mills de la Cour suprême du Canada constitue une érosion des droits de l'accusé tout en compromettant de façon inacceptable les standards constitutionnels. Toutefois, l'auteure maintient que la décision R. c. Mills est contradictoire puisque l'article 278 peut diminuer les protections que le régime législatif tente d'offrir, tout en favorisant les défendeurs. En raison des tensions causées par R. c. Mills, les décisions plus récentes continuent à favoriser les droits de l'accusé et de renforcer une idéologie juridique libérale de la violence sexuelle. Le droit à la vie privée, sous guise d'un droit à renfermer la violence sexuelle dans un espace personnel délimité, n'offre qu'une protection aléatoire vis-à-vis des efforts vigoureux des avocats de défense qui tentent de se procurer les dossiers des appelants. Quand les appelants ne démontrent pas les caractéristiques typiques de la victimisation, leurs droits à la vie privée peuvent être injustement accordés peu de valeur. Par l'entremise d'une analyse explicative de la jurisprudence relative au droit d'accès aux dossier des appelants, cet article maintient que le mécanisme de communication de dossiers promouvoit le concept contemporain de la victime hystérique d'agression sexuelle.

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