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Keywords

Self-determination, National

Document Type

Special Issue Commentary

Abstract

How can the popular sovereignty associated with international law’s regulation of self-determination (secession) be reconciled with the state’s traditional property-like prerogative to transfer (cede) territory regardless of the inhabitants’ wishes? Joseph Blocher and Mitu Gulati innovatively propose a “market” for sovereignty that would treat secession more like a sale of property, and cession, less.

Existing international law does not conceive of states as potential bidders, buyers, backers, underwriters or investors in a people’s exercise of self-determination. However, international lawyers should not overestimate the differences with Blocher and Gulati’s unconventional proposal. Compared to their idea of market-generated options for sovereignty, the generation of options pursuant to a right of self-determination appears murky in international law. Questions about the rights and duties of other states and the limits on outside investment in a people’s independence were legally salient in colonial self-determination—a doctrinal category of self-determination that Blocher and Gulati neglect. These questions deserve renewed attention in any analytical and critical stock-taking of self-determination in international law.

French Abstract

Comment concilier, d’une part, la souveraineté populaire associée aux règles du droit international en matière d’autodétermination (sécession) et, d’autre part, la prérogative traditionnelle de l’État de transférer (céder) son territoire indépendamment de la volonté de ses habitants? Joseph Blocher et Mitu Gulati postulent de manière innovante l’existence d’un « marché » de la souveraineté au sein duquel la sécession se rapproche davantage de la vente de biens que la cession.

Le droit international en vigueur ne conçoit pas les États comme des soumissionnaires, des acheteurs, des bailleurs de fonds, des preneurs fermes ou des investisseurs potentiels dans l’exercice du droit d’un peuple à disposer de lui-même. Toutefois, les spécialistes du droit international ne devraient pas surestimer les différences existant avec la vision non conventionnelle de Blocher et Gulati. Comparativement à leur théorie selon laquelle les forces du marché génèrent des options de souveraineté, l’identification des options visant le droit à l’autodétermination ne coule pas de source en droit international. Les questions afférentes aux droits et devoirs des autres États et aux limites des investissements externes en faveur de l’indépendance d’un peuple revêtaient une importance juridique cruciale dans le contexte de l’autodétermination coloniale, une catégorie doctrinale de l’autodétermination négligée par Blocher et Gulati. Ces questions méritent un regain d’attention dans le cadre de toute discussion analytique et critique du concept d’autodétermination en droit international.

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