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Keywords

Labor unions--Law and legislation; Labor unions--Recognition; Employee rights; Canada

Document Type

Article

Abstract

In this article, I analyze a series of Canadian cases on union successor rights defining the circumstances in which labour rights should be transferred to a successor entity in the context of business sales, restructuring and subcontracting. My analysis casts doubt on a globally influential theory of legal interpretation, which I call the “old legality.” According to this theory, labour law is made not through conventional legal reasoning but through non-legal, pragmatic, and purposive applications of loose industrial relations standards. I claim that the old legality paradigm is analytically inaccurate and has the perverse effect of normalizing the status quo of the post-war labour law regime in a context where its insufficiency is widely acknowledged.

Against the old legality, I propose a new approach to studying and teaching labour law doctrine, which I apply here to union successor rights law. This approach portrays labour law reasoning not as pragmatic and purposive but as riven by continuously recurring and incommensurable legal policy conflicts that render purposive argument inconclusive. I suggest that, by constantly bringing these conflicts to the fore in their research and teaching, labour law academics can contribute to opening up the status quo for normative contestation and help create possibilities for ambitious re-regulation of living conditions in the direction of, say, radical equality, participation, and redistribution.

French Abstract

J’analyse dans cet article plusieurs décisions canadiennes sur le transfert des droits syndicaux établissant les modalités selon lesquelles les droits des travailleurs peuvent être transférés à une entité successeur dans le contexte d’une vente d’entreprise, d’une restructuration ou d’une sous-traitance. Ce faisant, je mets en doute une influente théorie d’interprétation juridique que je nomme la « juridicité traditionnelle ». Selon cette théorie, le droit du travail ne procède pas d’un raisonnement juridique conventionnel, mais de l’application non juridique, pragmatique et téléologique de larges normes de relations industrielles. Je soutiens que le paradigme de la juridicité traditionnelle est analytiquement inexact et a l’effet pervers de légitimer le statu quo du régime de droit du travail d’après-guerre dans un contexte où son insuffisance est largement reconnue.

Pour remplacer la juridicité traditionnelle, je propose une nouvelle approche à l’étude et à l’enseignement du droit du travail, que j’applique ici au droit relatif au transfert des droits syndicaux. Cette approche dépeint le raisonnement juridique en droit du travail non pas comme pragmatique et téléologique, mais comme déchiré par des conflits de politique juridique récurrents et incommensurables qui rendent in concluante l’argumentation téléologique. Je suggère qu’en ramenant sans cesse ces conflits au premier plan de leur recherche et de leur enseignement, les chercheurs et professeurs de droit du travail peuvent contribuer à contester le statu quo et tracer la voie vers une ambitieuse réglementation des conditions de vie allant dans le sens, par exemple, d’une égalité, d’une participation et d’une redistribution radicales.

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