Document Type

Article

Publication Date

1993

Source Publication

Canadian Journal of Law and Society/Revue Canadienne Droit et Société. Volume 8, Issue 2 (1993), p. 113-138.

Abstract

In Moore v. Regents of the University of California, the Supreme Court of California held that the human source of blood and tissue used by his physician and other defendants in potentially lucrative medical research without his permission could not assert a legal claim that, in doing so, the defendants had deprived him of any property right in these materials or the cell line developed from them. He was, however, permitted to proceed with his claim that there had been a failure to obtain his informed consent to the excision or removal of these materials, given that their end uses were not disclosed. The decision in Moore is but one example of the range of new legal problems created by the many and rapid advances in biotechnology, and of the attempts courts are making to respond. The judgment raises questions about whether these types of issues as between the patient and medical, research, and pharmaceutical concerns can or ought to be analyzed in terms of property rights. Are the general justifications for recognizing proprietary rights that have traditionally been influential in judicial decisions useful or helpful in this context? And what of the identity of the decision-maker? In Moore, the majority was content to effectively delegate much of the decision-making authority to the U.S. Patent Office and the Office of Technology Assessment. While there are no Canadian decisions directly on point as yet, the pace of technological advances, the potential for economic gain, and the international nature of biotechnology enterprises all set the scene for these issues' coming before our courts in the near future. This paper begins to explore the implications of adopting an analytical model based on property rights and to address the fact that the biotechnology industry already operates on the premise that such material can be owned. It concludes that the current legal regime needs to be modified to allow effective control of these new realities and suggests principles that might be adopted to address important concerns that are raised by the transformation of human tissue and cells into economic goods.

French Abstract

Dans la décision Moore c. Regents of the University of California, la Cour suprême de la Californie décidait que le demandeur, source humaine de prélèvements sanguins et de tissus utilisés sans sa permission par un médecin et d'autres défendeurs dans une recherche médicale potentiellement lucrative, ne pouvait soutenir que les défendeurs avaient violé un quelconque droit de propriété qu'il aurait pu avoir, et ce, que ce soit sur ces matériaux ou sur les sous-produits développés à partir de ceux-ci. Le demandeur a cependant été autorisé à maintenir son recours contre les défendeurs sur la base qu'il n'aurait pas donné un consentement éclairé à l'excision ou à l'enlèvement de ces matériaux, étant donné que leur utilisation finale ne lui avait pas été dévoilée. La décision Moore n'est qu'un des nombreux exemples de l'étendue des problèmes juridiques soulevés par les rapides progrès accomplis dans le domaine de la biotechnologie, ainsi que des tentatives des tribunaux pour les régler. Ce jugement soulève notamment la question de savoir si les conflits entre les patients et les corps médicaux, cliniques et pharmaceutiques peuvent ou doivent être utilement analysés en termes de droits de propriété. Les arguments qui ont traditionnellement servi de base aux décisions judiciaires reconnaissant des droits de propriété sont-ils utiles ou pertinents dans ce contexte? Et qu'en est-il de l'identité du décideur? Dans l'arrêt Moore, la majorité se disait d'avis qu'il fallait déléguer en grande partie le pouvoir décisionnel sur ces questions e des organismes tels les «U.S. Patent Office» et «Office of Technology Assessment». Quoiqu'il n'y ait, à ce jour, aucune décision canadienne traitant directement de cette question, le rythme auquel évolue la technologie, le potentiel de gain économique et la nature internationale des entreprises de biotechnologie font en sorte que celle-ci se retrouvera sûrement très prochainement devant les tribunaux canadiens. Cet article explore d'abord les conséquences de I' adoption d'un modèle analytique basé sur les droits de propriété et traite du fait que l'industrie de la biotechnologie fonctionne déjà) comme si de tels matériaux pouvaient être l'objet de tels droits. Cet article conclut que le régime juridique actuel doit être modifié afin de permettre un contrôle efficace de ces réalités et suggère certains principes qui pourraient être adoptés afin d'aborder les questions importantes que soulève la transformation des tissus et des cellules humaines en produits économiques.

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