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Keywords

Refugees--Civil rights; Refugees--Legal status, laws, etc.; Border security; Canada

Document Type

Article

Abstract

It is an established principle in Canadian law that refugees present at or within Canada’s borders are entitled to basic constitutional protection. Where precisely these borders lie, however, is far from clear. In this article, I examine the Canadian border as a site at which to study the constitutional entitlements of refugees. Through an analysis of the Multiple Borders Strategy (MBS)--a broad strategy that re-charts Canada’s borders for the purposes of enhanced migration regulation--I point to a basic tension at play in the border as site. I argue that the MBS imagines and enacts the border in two fundamentally different ways. On one hand, it conceives of the border as a multiple, moving barrier that can be selectively positioned outside Canada’s territorial boundaries to expand state power outward. On the other hand and at the same time, it conceives of the border as a singular and static barrier positioned at the edge of Canadian territory and asserts this as the “actual” border. By simultaneously conceiving of the border in these two conflicting ways--and maintaining that Canada’s extraterritorial borders are not its actual borders--the MBS frustrates a basic principle of Canadian constitutional law. It not only deprives refugees of constitutional protection but also, more fundamentally, of legal and constitutional recognition. To illuminate the legal and conceptual violence of the MBS, I turn to the work of Hannah Arendt on the “right to have rights.” By reference to Arendt’s work, I argue that the MBS not only re-charts Canada’s national boundary, it also alters the juridical relationships produced by that boundary and the rights and duties they prescribe. I conclude by advocating for better alignment between Canada’s constitutional commitments and its border laws and policies. I argue that to give meaning to the right to have rights within Canada’s constitutional framework and to ensure that those subject to the force of Canadian law may also benefit from its protection, Canada must ensure that wherever its legal borders go the constitution follows.

French Abstract

Un principe juridique bien établi au Canada veut que l’on accorde une protection constitutionnelle de base aux réfugiés qui se trouvent au Canada ou à ses frontières. L’emplacement exact de ces frontières est toutefois loin d’être clair. Dans cet article, j’examine la frontière canadienne comme lieu où peut se dérouler une étude des droits constitutionnels des réfugiés. Par le biais d’une analyse de la stratégie des frontières multiples (SFM)—vaste stratégie qui redéfinit les frontières canadiennes dans le but de faciliter les procédures d’immigration—je souligne une tension fondamentale qui se manifeste quant à l’emplacement de la frontière. Je prétends que la SFM imagine et met en oeuvre la frontière de deux manières fondamentalement différentes. Elle se représente d’une part la frontière comme un continuum de points mobiles de contrôle qu’il devient possible de situer à l’extérieur du territoire canadien afin d’étendre hors de nos frontières les pouvoirs de l’État. Dans un même temps, elle se représente d’autre part la frontière comme une barrière singulière et statique située à la limite du territoire canadien, barrière qu’elle considère être la « véritable » frontière. En considérant simultanément la frontière de ces deux manières conflictuelles—et en affirmant que les frontières extraterritoriales du Canada ne sont pas ses véritables frontières – la SFM déroge à un principe fondamental de la loi constitutionnelle du Canada. Non seulement prive-t-elle ainsi les réfugiés de leur protection constitutionnelle mais également, de manière plus fondamentale, de leur reconnaissance constitutionnelle. Pour jeter un éclairage sur la violence juridique et conceptuelle de la SFM, je me tourne vers le « droit d’avoir des droits » qui se dégage de l’oeuvre de Hannah Arendt. Emboîtant le pas avec elle, je prétends que la SFM non seulement redéfinit la frontière du Canada, mais encore transforme les relations juridiques qui émanent de cette frontière, de même que les droits et les responsabilités qu’elles entraînent. En conclusion, je plaide en faveur d’un meilleur alignement des lois et des politiques frontalières du Canada sur ses engagements constitutionnels. Afin que le droit d’avoir des droits ait un sens dans le cadre constitutionnel du Canada et pour permettre à ceux qui sont assujettis à l’impact des lois canadiennes de bénéficier également de leur protection, je prétends que le Canada doit faire en sorte que sa constitution s’applique où que se déplacent ses frontières juridiques.

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